Vestiges - 2019, Backside Gallery, Marseille

Les scènes d’une dualité entre une terre figée, rationnelle et des ciels mouvants et éphémères. Cette dichotomie omniprésente dans le travail de Julien Primard crée une forme d’onirisme qui enveloppe le spectateur, le faisant circuler entre des univers parallèles…

L’artiste nous entraine dans des lieux insolites, familiers et souvent interdits, édifiant les ruines au rang de monuments. Il prône l’abandon, la déchéance de lieux qui portent en eux la disgrâce de leur passé et donne à ces derniers une autre vie. Julien Primard utilise la peinture à l’huile afin de retranscrire l’intensité des couleurs et de la lumière omniprésente dans ses pérégrinations. Celle-ci nous plonge dans l’ambiance des œuvres et n’est pas sans rappeler une certaine filiation avec la photographie en évoquant des instants figés, suspendus, oniriques, laissant la place tant désirée d’imaginer l’instant d’avant… celui d’après n’ayant pour limite que notre propre imagination. Dans les cieux peint par l’artiste on retrouve des mouvements qui laissent entrevoir une quête d’immensité, d’infini, de liberté. Cette même liberté qui caractérise les supports choisis par le peintre, qui ont autant d’importance que l’action artistique elle-même. Accompagné de ses proches Julien Primard voyage à la rencontre de lieux inédits, de zones délaissées, abimées, riches d’accumulation d’objets usés. Il voit ce que les autres ne remarquent plus, navigue entre les textures de rouilles, végétaux, pierres, gravats…